Choc de la compétition, “Les Bonnes Manières” des Brésiliens Marco Dutro et Juliana Rojas, ouvre la perspective d'un cinéma d'un genre nouveau, croisant intimisme, images de synthèse, imaginaire galopant. Et traces de sang.
Avec son court synopsis qui nous parle d'une infirmière solitaire de São Paulo engagée par une jeune femme pour être la nounou de l'enfant dont elle est enceinte, As Boas Maneiras (Les Bonnes Manières) n'éveille, volontairement, aucun soupçon. Les organisateurs du festival de Locarno ont cependant tenu à ajouter cette fameuse petite phrase : « Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des spectateurs. » Pour être tout à fait exact, il aurait fallu ajouter : « Certaines scènes sont également susceptibles d'éblouir les spectateurs. »
Quand l'infirmière, Clara, entre dans l'appartement de la future maman, Ana, elle peut y contempler la ville sous un jour nouveau, magique, coloré, presque futuriste. Et une fois la nuit tombée, la pleine lune surgira dans le ciel comme une apparition. La beauté frappante de ces images est, au sens strict, surnaturelle : les trucages numériques y trafiquent avec les vraies prises de vue, créant une impression de flottement entre rêve et réalité. Qui nous prépare à accueillir l'impossible. Le père inconnu de l'enfant à naître était un loup-garou. Et les soirs de pleine lune, Ana et le petit qu'elle porte ont grand besoin de manger de la viande… [Télérama]
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